La construction en terre crue est une pratique ancestrale qui revient au goût du jour, à une ère où l’écologie et le développement durable sont sur toutes les lèvres. Vous avez probablement entendu parler des maisons en paille ou en bois, mais savez-vous que la terre crue est aussi un matériau de construction très intéressant ? En effet, ce matériau à la fois abondant et renouvelable possède des propriétés thermiques et acoustiques exceptionnelles qui font de lui un véritable champion de l’habitat écologique.
Avant de se lancer dans la construction d’un bâtiment en terre crue, il est essentiel de bien connaître les différentes techniques de construction associées à ce matériau. Parmi les plus courantes, on retrouve la technique du pisé, qui consiste à comprimer de la terre humide entre deux banches (panneaux de coffrage).
A lire également : Comment créer un jardin vertical comestible pour une alimentation durable ?
La terre est ensuite déposée en couches successives, chaque couche étant soigneusement tassée avant l’ajout de la suivante. L’ensemble forme alors un mur solide et durable. Cette technique, accessible aux auto-constructeurs, permet de réaliser des murs porteurs et des cloisons.
On peut également citer la technique des briques de terre crue, aussi appelée BTC (briques en terre crue). Ces briques sont réalisées en moulant de la terre humide, puis en la laissant sécher au soleil. Les BTC sont ensuite utilisées comme des briques traditionnelles pour la construction des murs.
A voir aussi : Comment concevoir un jardin paysager pour attirer les pollinisateurs ?
Le choix de la terre pour la construction est primordial. Il faut veiller à ce que celle-ci soit composée d’argile, de sable et de graviers en proportions équilibrées.
Une terre contenant trop d’argile risque de fissurer lors du séchage, tandis qu’une terre trop sableuse manquera de cohésion. Il est donc recommandé de réaliser des tests pour déterminer la composition exacte de votre terre et ajuster si besoin en ajoutant du sable ou de l’argile.
Par ailleurs, certaines terres peuvent nécessiter l’ajout de fibres végétales (comme la paille) pour améliorer leur résistance à la compression. Ces fibres permettent également d’alléger le matériau et d’en faciliter la mise en œuvre.
La mise en œuvre de la terre crue demande quelques précautions. Il est important de travailler la terre à l’état plastique, c’est-à-dire lorsqu’elle est suffisamment humide pour être malaxée mais pas trop pour éviter qu’elle ne se liquéfie.
Le séchage est l’une des phases les plus délicates de la construction en terre crue. Si celui-ci est trop rapide, il peut entraîner des fissurations. Il faut donc veiller à protéger les murs des intempéries durant cette phase, et à les humidifier régulièrement pour éviter un séchage trop brutal.
La construction en terre crue offre de nombreux avantages : c’est un matériau local, écologique et performant qui permet de réaliser des bâtiments à faible impact environnemental. Cependant, comme nous l’avons vu, la réussite d’un projet de construction en terre crue nécessite de maîtriser certaines techniques et de respecter quelques règles de base. Espérons que cet article vous aura éclairé sur les meilleures pratiques pour construire une maison en terre crue. C’est un chemin qui demande du temps et de l’investissement, mais qui se révèle extrêmement gratifiant au final.
Voilà donc un matériau qui a fait ses preuves depuis des millénaires et qui mérite d’être (re)découvert. Alors, prêts à construire la maison de vos rêves en terre crue ?